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Expo L'îlot Saint-Eloi : une histoire, des histoires

L'exposition est visible jusqu'au 23 mai 2020 au Centre Paris Anim Pina Bausch (Montgallet)
Le chantier de rénovation rue de Reuilly. © Déheyrassary-Wolf
L'exposition "Ilot Saint-Eloi : une histoire, des histoires" est le début d'une démarche pour mettre en valeur le quadrilatère situé entre les rues Erard, de Charenton, Montgallet et de Reuilly, à Paris 12e.
L'image de "cité" colle à la peau de cet ensemble de barres et d'immeubles des années 1960-1970, construit à la place d'habitations et d'ateliers des 19e et 20e siècles.
A l'époque de sa reconstruction, habitants, commerçants, artisans n'ont pas eu leur mot à dire. L'îlot Saint-Eloi est une cité par décision politique.
Les habitants relogés sur place et les nouveaux se sont mobilisés pour ranimer ce quartier, certes moderne, mais d'où commerces et activités avaient presque disparu.
Malgré une opération "table rase", l'ancien quartier de 6500 habitants et 2900 logements a laissé des traces. Les cloches de l'église sont les mêmes depuis 1856. Des caves non remblayées provoquent des crevasses dans le square Saint-Eloi et aux alentours. Des immeubles anciens ont sauvé leur peau, parfois bien intégrés aux nouveaux, parfois non.
La rénovation de l'îlot brille par sa discrétion voire son absence dans les livres sur le 12e arrondissement. Est-ce parce que « l'îlot est la honte de tout l'arrondissement, » comme le disait le député à l'époque ? Veut-on oublier que l'opération a duré plus longtemps que prévu, que les expropriations ont pris le pas sur les cessions à l'amiable, que les habitants ont réclamé des aménagements et que leur avis n'a pas toujours été pris en compte ?
L'îlot n'a pas tout dit de son passé ni de sa transformation.
Les mettre au jour, c'est le sortir de l'oubli, lui rendre son histoire et donner aux habitants, petits et grands, une base sur laquelle imaginer l'îlot aujourd'hui.
 Collectif de l'histoire de l'îlot Saint-Eloi : Monique Trancart, Sandrine Saule, Anne-Marie Olivier, Pierre Lebrun
Plan de l'exposition
  • De la campagne à la ville (XVIIe-XIXe)
  • Un quartier populaire et industrieux (1860-1960)
  •  L'îlot Saint-Eloi vu du ciel (1931-1990)
  • Des barres... point barre ! (1958-1975)
  • Tous relogés ?
  • De l'art dans l'îlot
  • Faits divers
  • La galaxie Apagecise
  • Animer l'îlot
  • Montage vidéo
  •  Vitrine : Mutations urbaines
  • Citations
Remerciements
  • A Jean-Marie Deyherassary, Claude et François Dorian, auteurs du mémoire "Phénomènes urbains à Saint-Eloi", à Pauline Rossi, à Anne Deberdt et Anne-Marie Olivier de la paroisse Saint-Eloi. 
  • A Michel Angot, M. Ava, Michel et Renée Bargat, Lucette Delamarre, José et Mercedes Garcia, Fabrice Martin, Claude, Ginette et Pascal Le François, Ginette Lionnard, Dora Malagrida, Jean-Pierre Pesavento, Cristina Rodriguez, Francis Severin, Geneviève Thiroux, Madeleine Thomas de Montpréville, pour leurs témoignages. 
  • A Pierre Bertrand, Maryse Bouhedja, Jean et Bernadette Michaud, Jean Renonçay, Ute Retz-Laff, Dominique Viard, Mme Wolf et tous les habitants qui ont échangé avec nous pendant nos recherches. 
  • A Arnaud Martin et Emmanuel Marthon pour les idées de scénographie et de réalisation technique. 
  • A Ismaël Cobo pour le montage vidéo. 
  • A Pierre-Emmanuel Charon et Charlotte Malezieux pour la conception graphique. 
  • Au Claje pour son accueil et son soutien matériel.
Principales sources de l'exposition

- Claude et François Dorian, Jean-Marie Deyherassary, Phénomènes urbains à Saint-Eloi, Institut d'urbanisme de l'Académie de Paris, Paris VIII, 1972-1973.
- Pauline Rossi, docteure en histoire de l'art.
- Fonds d'histoire locale de la médiathèque Hélène Berr (Paris 12e).
- Bibliothèque historique de la ville de Paris.
- Archives de la ville de Paris.
- Pavillon de l'Arsenal.
- Brochures historiques de la paroisse Saint-Eloi, coordonnées par Anne-Marie Olivier.
- Fonds d'archives personnelles de Jean Renonçay et de Paul Wolf (Arqse).
- Photographies personnelles de Mercedes et José Garcia.

Commentaires

  1. Bonjour, je viens de regarder avec un grand plaisir et une grande émotion le documentaire sur l'îlot St Eloi. J'ai vécu au 177 rue de Charenton, la fameuse "cour des miracles", de 1966 à sa démolition en 1975. J'ai longtemps cherché des photos de cette cour et du quartier de l'époque, en vain, sauf récemment trois photos faites par des amis de mes parents sur lesquelles on me voit à la fenêtre de notre appartement et une vue de la cour du haut vers le bas. J'aimerai savoir si, avec le confinement, l'exposition à eu lieu ou si elle est reportée.
    Cordialement.
    Raphaël Battoia

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Histoire de la rénovation de l'îlot Saint Eloi par Pauline Rossi

Aujourd'hui chargée d'études à la Commission du Vieux Paris , Pauline Rossi a soutenu sa thèse en 2015 sur  L'Est parisien : genèse d'une reconquête (1919-1975),  sous la direction de   Simon Texier et Jean-Yves Andrieux. Le collectif d'habitant.e.s sur l'histoire de l'îlot Saint-Eloi l'a rencontré le 22 février dernier au café Maya . Elle nous propose une riche analyse de l'histoire récente de l'îlot Saint-Eloi qu'elle connait bien. Elle éclaire en particulier l'opération de rénovation urbaine des années 60/70 menée par l'architecte Marc Leboucher.

L'îlot Saint-Eloi : images et témoignages

De la campagne à la ville (XVIIe-XIXe)

Document 1 Détail d’un plan de Paris par Jouvin de Rochefort, gravé par François de La Pointe en 1673  © BNF/ Gallica A la périphérie de Paris, l’actuel îlot Saint-Eloi se trouve en pleine campagne jusqu’au milieu du XIXe siècle. La Bastille (1) marque le début du faubourg Saint-Antoine. Les rues de Charenton et de Reuilly, qui mènent aux villages du même nom, sont très anciennes.  L’îlot constitue alors une partie des terres du village de Reuilly (2) qui s’est constitué autour d’un ancien palais mérovingien : Dagobert y aurait répudié sa femme Gomatrude en 629. De l’actuelle place Bourgoin à la rue Montgallet, la rue de Charenton s’appelle jusqu’au XIXe siècle la rue de la Planchette. La rue Montgallet est également visible sur le plan de Jouvin de Rochefort, ainsi que la rue Erard qui portait le nom de petite rue Reuilly ou rue du Bas Reuilly. Document 2 Détail du « nouveau plan de Paris et de ses faubourgs » par l’abbé Delagrive en 1728. © BNF/ Gallica L’îlot